samedi 4 septembre 2010

Réflexions d'une nuit d'été

Djoulé!

Ça veut dire à la fois bonjour, au revoir, s’il vous plait et merci en Ladakhi. Affichant un large sourire, presque tout le monde qu’on croise nous le lance d’une voix enjouée. Dans les guides de voyage, et parfois dans les documents remis ici aux touristes, ils l’écrivent « Jule ». C’est toujours amusant de voir des Français nouvellement arrivés qui prennent l’initiative et qui lancent des « Jules » (comme dans Jules Verne) aux gens qu’ils croisent!

Les chiens

Il y en a beaucoup à Leh. Ils dorment le jour, et prennent possession de la ville la nuit, rodant en groupe et jappant presque sans cesse. Je me demande ce qu’ils se disent... Comme se sont des êtres vivants, les bouddhistes ne doivent pas leur faire de mal, ce qui explique que leur comportement est toléré. Cela dit, lorsqu’on les croise le jour, ils s’esquivent la queue entre les jambes. C’est donc qu’ils ont appris à avoir peur des humains. Il me semble y avoir là une contradiction que je ne m’explique pas…

L’inégalité de l’offre et de la demande

Il y a anormalement peu de touristes en ville pour ce temps de l’année, suite à la catastrophe du début août. Même si beaucoup de commerces ont fermé leurs portes pour la saison, il y en a encore beaucoup qui ont choisi de rester ouverts. C’est plutôt triste de voir les commerçants se tourner les pouces à longueur de journée ou de tenter vainement d’attirer les quelques acheteurs potentiels dans leurs boutiques. Ça me fait penser à la mondialisation et à la dépendance qui est crée quand les agriculteurs locaux ne produisent que pour l’exportation.

Les pousseux de charrette

Quand on voyage longtemps on vient à ne plus être conscient des différences avec chez soi. Hier, je me suis dit que je ferais un effort pour observer plus attentivement la vie quotidienne à Leh. À ce moment précis, j’aperçois du coin de l’œil un « Pousseux de charrette ». Bien sur, j’en avais déjà vu, mais sans vraiment les voir. Des pousseux de charrette, avouons-le, y’en a pas beaucoup chez nous. Ils livrent une variété d’objets, souvent lourds, à des racoins de la ville peu ou pas accessibles en véhicules motorisés. Pour quelques roupies, ils transportent des bidons d’eau ou de pétrole, des matériaux de construction ou des boîtes de tous genres. Sur le plat, ça va, mais Leh est une ville avec sa part de dénivelés. Il faut donc les voir forcer comme des bœufs (l’image est assez juste) ou alors courir, le dos arqué, zigzaguant de gauche à droite à travers les piétons ou les automobiles pour tenter de freiner leur cargaison en descendant une côte. Pas évident…

Serviettes et papier de toilette

Dans l’temps, les petits hôtels par chers ne fournissait pas de serviettes ni de papier de toilette. Puis les temps ont changés. Pas en Inde… Pour la serviette, l’ennui c’est qu’elle reste souvent mouillée au moment ou je change d’endroit, donc faut la placer dans un sac de plastique. Saviez-vous que les sacs de plastique sont illégaux dans l’état de l’Himachal Pradesh? Ça complique un peu la chose. Pour le papier de toilette, ben il faut en trainer partout, et ne surtout pas l’oublier. Distrait comme je suis… je vous épargne les détails.

1 commentaire:

  1. Try throwing away the stinky towel & use a sarong or big scarf: dries quicker. I've just caught up with your blog (been away for a month: Hawaii for work, Australia for family). I am enjoying your writing style, so don't stop....

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