lundi 25 octobre 2010

Pushkar/Jaisalmer

Je suis crevé. Depuis une semaine, je suis en pays chaud. Il ne fait qu’entre 30 et 35 degrés, ce qui est loin des près des 50 degrés qu’il fait en saison chaude, mais je traine de la patte. J’ai peu d’énergie. Je n’ai pas faim. Par contre, j’ai constamment soif, tellement que j’organise ma journée autour d’endroits dans la ville qui offrent des bons jus froids et/ou de la crème glacée. Je n’ai pas envie de faire de visites, et moi qui rêvait, il y a à peine deux semaines, de chaleur, me voila qui regarde mon polar avec une pointe de mélancolie.

Mais il n’y a pas que la chaleur. Il y a la sollicitation constante et insistante des vendeurs et commerçants de tout acabit. Yes, yes please, hello, hello friend, hello brother, namaste, where you from… from France? Bonjour!... from Spain? Buenas dias!... from Belgium (allez savoir… j’ai l’air d’un Belge moi?). You need something? You want water, juice, good food, sunset view, cheap room, souvenir, rickshaw, postcard, internet, phone call, shirt, pants, shoeshine, bus ticket, train ticket, cheap flight, jewelry, photo, camel safari…? What you want? You looking for? Good price, cheap price, how much you pay, how much you want, why you don't want, when you come, how long you stay, why you go, where you go… oufffffff… Il y a aussi les guides qui commencent à vous expliquer toutes sortes de trucs dès que vous regardez un attrait touristique et à qui il faut dire non merci. Soit qu’ils insistent, soit qu’ils vous regardent d’un air peiné ou plus souvent insulté, soit qu’ils vous demandent une contribution en invoquant la charité. Enfin, il y a les mendiants. Les enfants, les femmes avec des bébés, les mutilés de tout genre. Roupie, money, sweet, chocolat, pen, chapati, you name it.

Même les gens de l’hôtel, bien que gentils, sont plutôt insistants. Dès que je sors de ma chambre le matin, c’est : You want breakfast? Yes please. You want lunch later? I don’t know right now. You want drink? Not right now. You come back for dinner? Gee Mom, I don’t know… I’ll call you, OK? Même qu’à Pushkar, quand je leur ai dit que je quittais le lendemain, le jeune homme m’a dit No, you should stay a few more days. Bon, je n’en suis pas à mes premières armes, et je comprends qu’ils vivent tous de tourisme, mais je n’ai pas vraiment envie de rendre des comptes à tout un chacun. Et puis, merde, à la fin c’est tellement gazant qu’on n’a presque pas le choix que d’arrêter de répondre à un moment donné, et même d’éviter le contact des yeux ou un regard vers la boutique. Je marche donc, d’un pas décidé, allant je ne sais où, car je n’ai pas pu regarder autour sans me faire harceler, et dans le fond, j’ai simplement envie de flâner paisiblement, ce qui ne semble pas possible.

Je suis bien conscient que tous ces gens tentent de gagner leur vie. Outre leurs méthodes, qui tendent à me repousser plutôt que de m’attirer, il y a simplement trop de gens qui dépendent du tourisme. La vieille ville à l’intérieur des remparts du fort de Jaisalmer est très belle, sauf que tout y est commerce. Pas moyen d’errer tranquillement dans les ruelles car dès qu’on arrête, on est accosté, même chose si on prend des photos, ils viennent voir ce qui attire tant votre attention, prétexte pour commencer une conversation qui se veut une invitation à faire un achat.

Une petite anecdote pour terminer. J’attends le bus de nuit qui part de Pushkar en destination de Jaisalmer. Un jeune homme discute avec moi pendant une bonne vingtaine de minutes. Il parle bien l’anglais, et il se débrouille pas mal en français. On parle de tout et de rien, il a voyagé à plusieurs endroits en Inde et me fait part de ces impressions, qui correspondent pas mal aux miennes. Quelques minutes avant l’arrivée du bus, il me dit que sa famille est propriétaire de la compagnie d’autobus et qu’ils ont un guesthouse à Jaisalmer. Il me remet un dépliant de l’hôtel Desert et me dit qu’une jeep du guesthouse se rend tous les matins à l’arrivée du bus pour y cueillir gratuitement les clients potentiels, ce qui évite les désagréments d’avoir affaire aux nombreux entremetteurs qui attendent inévitablement l’arrivée des bus . Je lui ai dit que j’en prenais bonne note et que verrais rendu sur place.


À quelques kilomètres avant l’arrivée à Jaisalmer, un type embarque dans l’autobus et avise les passagers qu’il y a toute sorte d’arnaqueurs qui promettent soit une chambre à bon marché ou un transport gratuit vers le centre, mais qu’en fait il n’y a rien de gratuit, qu’ils devront débourser un montant exorbitant à l’arrivée et qu’il vaut mieux aller avec lui, son taxi les déposera pour 5 roupies, au centre. Il ajoute que certain arnaqueurs ont des acolytes à Pushkar qui sont de la partie, pour nous piéger. Hmmm…. Quelques secondes après, un autre type vient jusqu’à ma place dans le bus et en m’adressant par mon nom, me dit qu’il est là pour me conduire à l’hôtel Desert, tel que convenu, et que si je connais d’autres passagers que ce serait bien de les inviter avec nous. Ça fait travailler son petit côté parano…

Reste que et Pushkar et la forteresse de Jaisalmer sont des endroits à voir. Faut juste être prêt à travailler fort.

dimanche 24 octobre 2010

C’est la fête!

Il y a les rituels, il y a les cérémonies religieuses et il y a la fête. Parfois, tout ça se chevauche, comme se fut le cas pour la dernière journée de Dussehra. Lors de la Dussehra, qui dure 7 jours, on commémore la victoire de Rama sur Ravanasoit. La dernière journée, le tout culmine en un gros party. Il y a de la musique traditionnelle toute la journée, puis en fin d’après midi, la musique devient plus rapide et plus rythmée et la danse commence. Pour ajouter aux festivités, on lance de la poudre aux couleurs vives sur les participants, et les spectateurs.

Voilà donc que je me promenais innocemment sur le bord du Ganges à Rishikesh, et que j’entends cette musique endiablée. Je me dirige vers la place publique et je croise deux jeunes étrangères, complètement recouvertes de poudre rose et jaune. Perspicace comme je suis, je me dis qu’il doit se passer quelque chose de particulier dans les parages. N’écoutant que mon courage, je me dirige vers la source de la musique d’un pied ferme. Je n’aurai fait qu’une vingtaine de pas avant d’être assailli par un jeune bambin qui, affichant un large sourire, m’étend une poignée de poudre rose au visage. Si j’avais l’intention de rester un peu à l’écart, c’est foutu. En fait, si on veut rester à l’écart, vaut mieux choisir un autre pays à visiter, mais ça c’est une autre histoire.


Je n’ai que le temps de prendre quelques photos et me voilà au centre d’une procession qui transporte trois effigies de déités vers le fleuve. Les chants deviennent fiévreux, les cris fusent de partout et les pétards éclatent de touts côtés. De toute évidence, les normes de sécurité ne sont pas les mêmes que chez nous et j’avoue avoir eu la frousse à quelques moments. Reste que c’est vraiment festif et très très coloré. Le tout se termine alors que les statues sont submergées dans le Ganges, les plus braves accompagnant les statues à quelques mètres dont un avec une veste de flottaison. Je rentre donc à ma chambre, je prends une douche rapide, histoire de retrouver ma couleur de peau normale et je repars pour la suite des festivités.

Cette fois, c’est de l’autre côté du fleuve, où on a érigé une structure de bois et de papier mâché à l’effigie de Ravana d’environ 10 mètres de haut. Des jeunes hommes costumés en forces du bien et du mal entrent en scène en dansant autour de Ravana pendant que quelques hommes plus âgés narrent tour à tour avec grand enthousiasme des extraits du Ramayana, une histoire mythique de la victoire du bien sur le mal. Le tout se terminera alors qu’on mettra le feu au pauvre Ravana, qui explosera bruyamment, une vingtaine de pétards ayant été placés à même la structure, au grand plaisir des petits et des grands.


Ça c’est la fête!!!

mercredi 20 octobre 2010

Rishikesh

Pour les gens d’un certain âge (pas moi, mais j’en ai entendu parler!), Rishikesh est synonyme de la rencontre de la culture occidentale des années 60 avec le mysticisme indien. C’est la genèse du « White album » des Beatles alors qu’ils ont séjourné à l’ashram du Maharishi Mahesh Yogi. C’est une ville sacrée de deuxième ordre, sur les bords du Ganges. Haridwar, sa voisine, à 25 kilomètres est le grand centre de pèlerinage de la région et une des villes hôtesses de la grande fête de Khumba Mela où des millions d’indiens viennent faire leurs ablutions dans la rivière.

Le centre ville de Rishikesh est chaotique et bruyant, mais à deux kilomètres au Nord il y a l’enclave de Laxman Julla qui est très chouette. On y accède en traversant un pont a suspension pour piétons (vaches et motos aussi, mais ça c’est une autre chronique) seulement. Aujourd’hui, les Indiens viennent à Rishikesh pour visiter l’un ou l’autre des nombreux temples, et pour admirer le paysage. Les étrangers eux, viennent pour faire du yoga et pour « chiller ». Il y a une foule d’ashrams et de centres de yoga, c’est donc difficile de choisir et de savoir si l’enseignement est de qualité, mais comme tout le monde en fait, suffit de demander des références. Il y a aussi des petits cafés très relax, sur le bord de la rivière, où les gens (en grande majorité des Israéliens) flânent à toute heure de la journée. On y sert que de la nourriture végétarienne (pas d’œufs, mais des produits laitiers) et pas d’alcool. Facile donc d’y passer plusieurs jours, et de se faire une horaire santé, ce que je fis.


Mon réveil sonne tous les matins à 7 heures, comme pour aller au boulot. Ce n’est pas dans mes habitudes ces derniers temps, et j’avoue que les premiers jours je devais résister à la tentation de cacher ma montre sous une pile de vêtements, histoire de ne pas l’entendre sonner. Donc, réveil à 7 heures, et cours de yoga de 7 heures 30 à 9 heures.

Chandra yogi nous fait faire une routine assez exigeante, et y inclut quelques positions que je n’ose même pas essayer, mais qui m’impressionnent grandement. Retour à l’hôtel, douche, petit déjeuner avec le journal puis… on relax un peu. Selon la journée, un peu de lecture, un peu d’écriture, des rencontres autour d’un thé, une randonnée à des chutes à quelques kilomètres avec Karine et Luc, un sympathique couple de québécois (les premiers!) avec qui j’ai passé quelques jours, et même un bain dans les eaux froides du Ganges.





Le soir, méditation guidée d’une heure avec un autre yogi qui d’une voix chantante, en un anglais approximatif, nous invite à feeeeeeeeeelllllllllllllllllll the enrgyyyyyyyyyyyy betweeennnnn your soft paaaaaaarts and your anuuuussssssssssssssssssss…, parmi tant d’autres choses. Disons que j’ai vu, en 10jours, un progrès plus marqué dans ma pratique du yoga que de la méditatiion…

J’ai donc passé un agréable séjour à Rishikesh et j’ai eu de la difficulté à quitter. Surtout que la prochaine destination est le Rajasthan, très touristique et encore très chaud, bien qu’on ne parle plus des températures entre 40 et 50 degrés de la saison pré-mousson. Je me consolerai en pensant que novembre s’en vient et que je pourrais être au Québec. Je vous en donnerai des nouvelles.

dimanche 10 octobre 2010

The Road

L’automne est arrivé au Ladakh. Les feuilles jaunissent, la température diminue lentement mais surement, et les commerces qui avaient bravé la chute dramatique du tourisme après les inondations du 6 août ferment à leur tour, un a un. Les travailleurs saisonniers retournent à leurs villages pour quelques semaines après quoi la majorité se rendront à Goa où la saison touristique bat son plein durant les mois d’hiver.

Je m’habille tranquillement. Un chandail à manches longues, un polar, et mon anorak. Des caleçons longs, une paire de pantalons épais, des bas chauds, mes bottes de marche, mes gants et ma tuque. Je m’en vais… prendre le minibus. J’ai décidé que la prochaine destination serait Rishikesh, histoire de prendre du temps pour méditer et faire du yoga. Pour quitter Leh, trois choix s’offrent. Un vol sur Delhi, la route vers le Kashmir, ou re-la route vers Manali. Les vols sont chers et je n’ai vraiment pas envie de me taper la capitale. Le Kashmir est une poudrière très instable de ces temps-ci,pas vraiment pour moi. Je retournerai donc à Manali, un autre « Road trip ».

Le minibus part à 1 heure du matin et prévoit arriver à destination vers 18 heures. Sympathique… Je passe donc la soirée avec Chris, un Italien qui travaille sur son doctorat en études tibétaines et qui occupe la chambre voisine. On a passé le dernier mois à se croiser entre nos escapades mutuelles hors de Leh. On regarde des photos de notre visite au monastère de Spituk la veille et on s’échange de la musique aider à passer le temps. À 11 heures Chris me souhaite bonne route. Je fais les derniers préparatifs avant de quitter l’hôtel à minuit trente.

Outre une douzaine de chiens, je suis seul sur la rue principale. Il fait froid, mais, vous l’aurez noté, je suis habillé en conséquence. Je ne suis pas trop inquiet pour la nuit, je pense que ça ira. Le minibus arrive à 1h20, c’est plutôt bien. On fait quelques arrêts et à 2 heures, c’est plein. On est fin prêt à partir. Ce sera une dure nuit. Le chauffeur, soucieux e ne pas s’endormir (c’est quand même une belle attention de sa part), gardera la fenêtre ouverte et nous fera entendre le même CD de musique indienne tout le long des 16 heures que durera le voyage.

Il fait donc vraiment froid. J’essaie de temps à autre de voler un coin de la couverte de mes voisins indiens, je me branche sur mon lecteur MP3 pour varier la musique et je me dis que toute mauvaise chose a une fin. Lorsque le soleil se lève enfin, c’est mieux, et je pense que je pourrai enfin dormir... Jusqu’à ce que la dame d’à côté se mette à vomir. J’ai arrêté de compter après la cinquième fois. Elle réussit à chaque fois à se rendre à la fenêtre de la première rangée. On constate cependant à chaque arrêt que la portière (incluant la poignée) se couvre de plus en plus d’une couche épaisse de nourriture à moitié digérée. Nice…

Je réussis à somnoler à quelques reprises jusqu’à ce qu’on arrive au col de Roatang. Ce sera mon quatrième passage cette année. On mettra trois heures pour faire les 50 kilomètres, ce qui est un record de vitesse. Il y aura un peu de pluie, un peu de neige, de nombreux blocages, mais somme toute, pas si mal. On arrive donc à bon port à 18 heures. Je suis crevé, mais heureux d’être rendu… à Manali… Pour me rendre à Rishikesh, je devrai prendre un bus de nuit pour Chandrigarh (11 heures) puis un autre bus pour Haridwar (6 heures) et finalement 1 heure de taxi. Bon, j’ai du temps, je peux me permettre quelques jours de repos avant cette prochaine étape.

Je suis installé sur le balcon devant ma chambre. J’ai une vue sur la place principale du village de Vaschicht, à trois kilomètres de Manali. Je n’ai pas de plans pour la journée autre que d’écrire, de lire et d’accueillir ce qui se présentera. Ce n’est pas encore facile, mais je m’améliore. Il y a toujours la tendance de planifier quelque chose, et ce plan devient trop souvent «ce qui doit être fait ». Ça prend du temps pour changer le programme…

En quittant Manali, je laisserai derrière moi les montagnes du Nord de l’Inde, après presque trois moi passés sous leur regard bienveillant. Coin de pays majoritairement bouddhiste, l’accueil aura été doux et souriant. Je me lance maintenant dans ce que les voyageurs ici appellent « real India ». C’est le début d’une autre étape. Si vous êtes prêts, je vous emmène avec moi.

À bientôt.

jeudi 7 octobre 2010

Markha Valley


Les gens qui se rendent au Ladakh, y vont en grande majorité pour faire du trekking. On parle en général de randonnées de 3 à 20 jours, presque toujours en camping (contrairement au Népal ou les randonnées avec couchers dans des petites pensions sont davantage possibles) le plus souvent avec guide, cuisinier, et des chevaux pour transporter l’équipement et la nourriture. L’an dernier, j’ai passé près d’un mois au Ladakh, et cette année trois semaines, sans avoir tenté l’aventure. Pourtant l’intérêt y est. Je n’ai simplement pas rencontré les bonnes personnes au bon moment. Voilà donc qu’au moment où je me disais que je quitterais le Ladakh je rencontre une Allemande et une Suissesse qui me proposent de faire le « Markha Valley trek » avec elles. C’est une randonnée bien connue, de difficulté moyenne et les filles ne sont pas des athlètes, donc je me dis que je devrais pouvoir suivre le rythme, d’autant plus que je n’aurai qu’un sac à dos de jour à porter.

On trouve donc une agence qui nous fournira les services nécessaires pour 40 $ par personne par jour, et le 19 septembre au matin, une jeep nous dépose à une heure de Leh au départ du sentier.

Ce sera une semaine magnifique. Des paysages à couper le souffle, des villages mignons comme tout avec des gens hyper, mais hyper sympathiques, ainsi que des stupas (monuments coniques) et des gompas (temples) perchés à des endroits parfois invraisemblables qui parsèment la route, nous accompagnent tout au long du périple. Les journées sont longues, et le temps change souvent. On aura droit à un peu de tout. Journées ensoleillées et chaudes, couvert nuageux, une après-midi pluvieuse, venteuse et froide (entre nous, celle là m’a fait travailler le mental), et même une heure de neige. Trois nuits ont été sous zéro et pour traverser le dernier col, nous avons dû faire quelques heures dans 10 à 15 cm de neige mouillée (on était un peu tard dans la saison). Mes compagnes de randonnée sont sympathiques, nous avons les mêmes attentes et nous marchons à des vitesses très semblables. Y’a donc pas de pression.

Physiquement, bien qu’exigeant, ce n’est pas d’une difficulté extrême. L’effet de l’altitude se fait ressentir, mais les sentiers montent et descendent doucement, et puisqu’on était à Leh, à 3500 mètres, depuis un bout, l’écart n’est pas tellement grand, et ça se prend assez bien. On marche lentement, y’à pas de presse. À l’arrivée on nous attend avec un thé chaud, et notre guide/cuistot (Dawa, un népalais de 28 ans d’une gentillesse hors du commun) nous concocte des petites merveilles chaque soir (pâtes avec sauces variées, légumes sautés, plats indiens, momos tibétains, soupes, et même une pizza cuite sur des roches chaudes!).

Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est de n’avoir aucune décision à prendre pendant la semaine. On se lève, on marche, on prend des photos, on mange et on se couche. Le sentier et par là, y’a qu’à le suivre et ouvrir nos sens. Je me suis senti très zen, en harmonie avec mon environnement (bon pas toujours, je me suis battu un peu avec le froid et les bobos inévitables) et convaincu à nouveau du puissant pouvoir de ressourcement de la nature. Depuis le trek, je me sens plus calme, et plus centré. Voilà bientôt trois mois que je suis parti. Je sens maintenant que le rythme est bon, que le temps fait son effet et que j’accepte plus facilement d’être simplement où je suis.

Je mettrai sous peu quelques photos sur Picassa. Vous comprendrez peut-être un peu mieux mon émerveillement. Pour les amateurs de randonnée, le Ladakh se doit d’être sur votre liste; c’est sublime…

La randonnée en chiffres (pour les amateurs)

7 journées de marche
Les couchers se font entre 3400 et 4700 mètres
Entre 6 et 9 heures de marche par jour (on n’était pas vite!)
La deuxième journée, traversée d’un col à 4900 mètres
L’avant dernier jour, traversée d’un col à 5130 mètres
40 $ par personne par jour tout compris (pour trois personnes)