dimanche 24 octobre 2010

C’est la fête!

Il y a les rituels, il y a les cérémonies religieuses et il y a la fête. Parfois, tout ça se chevauche, comme se fut le cas pour la dernière journée de Dussehra. Lors de la Dussehra, qui dure 7 jours, on commémore la victoire de Rama sur Ravanasoit. La dernière journée, le tout culmine en un gros party. Il y a de la musique traditionnelle toute la journée, puis en fin d’après midi, la musique devient plus rapide et plus rythmée et la danse commence. Pour ajouter aux festivités, on lance de la poudre aux couleurs vives sur les participants, et les spectateurs.

Voilà donc que je me promenais innocemment sur le bord du Ganges à Rishikesh, et que j’entends cette musique endiablée. Je me dirige vers la place publique et je croise deux jeunes étrangères, complètement recouvertes de poudre rose et jaune. Perspicace comme je suis, je me dis qu’il doit se passer quelque chose de particulier dans les parages. N’écoutant que mon courage, je me dirige vers la source de la musique d’un pied ferme. Je n’aurai fait qu’une vingtaine de pas avant d’être assailli par un jeune bambin qui, affichant un large sourire, m’étend une poignée de poudre rose au visage. Si j’avais l’intention de rester un peu à l’écart, c’est foutu. En fait, si on veut rester à l’écart, vaut mieux choisir un autre pays à visiter, mais ça c’est une autre histoire.


Je n’ai que le temps de prendre quelques photos et me voilà au centre d’une procession qui transporte trois effigies de déités vers le fleuve. Les chants deviennent fiévreux, les cris fusent de partout et les pétards éclatent de touts côtés. De toute évidence, les normes de sécurité ne sont pas les mêmes que chez nous et j’avoue avoir eu la frousse à quelques moments. Reste que c’est vraiment festif et très très coloré. Le tout se termine alors que les statues sont submergées dans le Ganges, les plus braves accompagnant les statues à quelques mètres dont un avec une veste de flottaison. Je rentre donc à ma chambre, je prends une douche rapide, histoire de retrouver ma couleur de peau normale et je repars pour la suite des festivités.

Cette fois, c’est de l’autre côté du fleuve, où on a érigé une structure de bois et de papier mâché à l’effigie de Ravana d’environ 10 mètres de haut. Des jeunes hommes costumés en forces du bien et du mal entrent en scène en dansant autour de Ravana pendant que quelques hommes plus âgés narrent tour à tour avec grand enthousiasme des extraits du Ramayana, une histoire mythique de la victoire du bien sur le mal. Le tout se terminera alors qu’on mettra le feu au pauvre Ravana, qui explosera bruyamment, une vingtaine de pétards ayant été placés à même la structure, au grand plaisir des petits et des grands.


Ça c’est la fête!!!

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