vendredi 13 août 2010

La vallée du Spiti (suite et fin)

Le jour du départ de Dankhar, le temps n’a pas changé, il pleut toujours légèrement. On réussit à trouver un une jeep qui descend les 10 km jusqu’à la route principale, ce qui nous évite de redescendre par où on est monté. Ouf!! Me semble qu’une petite journée qui se déroule sans histoire, ça se prendrait bien. Me semble. Rendu en bas, on nous avise que la route entre Kaza et Sichling, le village où on se trouve, est infranchissable. Pas de problème, on couche ici. On fait le tour de la quesrtion assez rapidement, il n’y a qu’une seule chambre à louer dans le village et on est huit voyageurs pris là. OK, il doit y avoir une autre solution. On marche, où on essaie d’arrêter tout les véhicules qui passent et on deal un lift. J’opte pour la seconde option, histoire de garder mon énergie pour écrire ce soir. Après plusieurs tentatives infructueuses, un gentil monsieur accepte de prendre les Catalans et nous. On réussit tant bien que mal à entrer quatre personnes, quatre gros sacs à dos et quatre petits sacs à dos dans sa sous-compact. Quel soulagement, on est sauvés… Jusqu’à ce que le pneu arrière droit décide qu’il n’a plus envie d’affronter de nouveaux défis et qu’il se dégonfle. Pas de problème, les autos, j’connais ça. Du moins assez pour m’apercevoir qu’on n’a pas les outils nécessaires. On arrête donc une jeep qui nous dépanne et nous voilà reparti, le chauffeur tentant d’éviter les petites et grosses pierres qui tapissent la route, tout en regardant constamment vers le haut du flanc de montagne d’un air inquiet. Les mots nous finissons par y arriver sont inadéquats pour exprimer l’état dans lequel nous nous trouvons une fois rendus, mais je ne veux pas trop en mettre. C’est pas tout à fait fini. À Tabo, comme à Kaza, pas d’électricité, mais aussi pas d’eau, ce qui est moins agréable pour la toilette. Bon, on peut s’en passer pour deux jours. On continuera donc notre route vers Nako. Enfin, pas tout à fait. Il semble qu’un pont se soit écroulé et que la route est coupée à plus de 10 endroits entre ici et Rekong Peo, de l’autre côté de la vallée. Comme nous avons peu de jours avent de retourner à Manali, on décide de rebrousser chemin et refaire la route via Kaza et Losar. On nous dit cependant que le col de Roatang a été fermé pendant quelques jours cette semaine par la neige. Y’en aura pas de facile. Pas de bus ce matin vers Kaza, on passe donc la journée à attendre le bus de 15 heures. Inch Allah… On retournera à Kaza sans problèmes et on ira faire quelques jours de ballades à partir de Kibber, le point marquant étant la traversée d’un ravin en trolley(voir texte précédent). Retour à Kaza (encore!) pour prendre le bus pour Manali. L’aventure spitienne n’est pas tout à fait terminée. À 20 heures, le bus en provenance de Manali n’est pas encore arrivé, et comme c’est lui qui retourne le lendemain matin, pas possible de confirmer qu’il il y aura en fait un autobus qui fera le trajet. On doit donc se pointer à la gare d’autobus à 4 heures du matin. On se retrouve donc une douzaine de voyageurs, lampes de poche à la main à tenter notre chance. Il y a bel et bien un autobus de stationné, mais personne en vue, jusqu’à ce que vers 4 heures 30 on entend des bruits dans le bus. Il semble que le bus fait aussi office de chambre d’hôtel pour le chauffeur et le preneur de tickets. C’est donc ce même chauffeur, qui aura dormi environ 6 heures, après quelques 16 heures au volant dans des conditions pénibles, qui doit refaire la route en sens inverse aujourd’hui. Faut avoir la foi… Le scénario est pas mal le même qu’à l’aller, incluant un arrêt d'une heure ou las bus et camions attendent leur tour pour franchir une cascade de taille un peu inquiétante qui recouvrela route. On a maintenant l’habitude, et on n'en fait pas un plat. On se retrouvera donc à Manali 14 heures plus tard, à prendre une bière et manger de la pizza, sachant que dans quelques jours, nous prendrons la route pour Leh dont le premier segment requiert de passer le col de Roatang. Jamais deux sans trois… Ou du moins, c’est ce qui est prévu.

1 commentaire:

  1. hi Richard, keep writing: brings back good memories of the 1982 road from Jammu to Shrinigar: I counted over 40 trucks & buses that had fallen off the road down into deep ravines on the way before I "zenned out" as a self-preservative measure.No private cars back then, so no cars had "fallen off"! Glad to see that old style travel is still out there somewhere. Good travels & don't fall off any roads. (margaret)

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